J’étudiais péniblement pour un examen sur l’histoire du graphisme lorsque j’ai réalisé que j’avais un billet de blogue à écrire. Je me suis alors mise à réfléchir sur le sujet que je voulais aborder et j’ai ensuite réalisé que je déviais constamment de ma réflexion. En plus d’avoir cessé l’étude de mon examen, j’abandonnais à chaque minute l’idée de trouver un sujet de blogue pour me retrouver sur les réseaux sociaux ou en train de faire la vaisselle.
C’est alors que je me suis posée l’ultime question, celle que tous les sondages étudiants nous posent, celle avec laquelle tous les parents nous achalent, celle que je ne me suis jamais vraiment posée parce qu’écoeurée de l’entendre: les réseaux sociaux nuisent-ils à mes études?
Je n’ai pas vraiment trouvé de réponse définitive à la question. En fait, nous avons tous tendance à répondre que oui. C’est tellement évident qu’on ne prend même plus vraiment la peine de se poser la question, justement. Donc, nous n’y remédions pas. D’un côté, les réseaux sociaux nuisent évidemment à mes études, tout comme la télévision. Je perds un temps énorme à surfer sur Internet ou à zapper à travers mes 22 postes de télévision. Parce que toute raison est bonne pour procrastiner. Toutefois, même l’action de faire la vaisselle en devient une, à un certain moment. Selon moi, les réseaux sociaux, même si on dit le contraire, ont une limite. Inévitablement, un m’ment d’nné, Internet semble fini, vidé, dépouillé, plate. Alors on se tourne vers le ménage, la marche, le lavage, l’épicerie, etc. N’importe quoi pour se départir de notre « devoir » (dans tous les sens du terme). Tout cela pour dire que j’ai parfois l’impression que les « anti-réseaux sociaux » (si on peut les nommer ainsi) exagèrent et tentent de nous culpabiliser plus qu’il ne le faut. Parce que sans réseaux sociaux, l’étudiant trouve toujours un moyen de procrastiner…
Est-ce que les réseaux sociaux nuisent à mes études? Oui. Est-ce que l’épicerie nuit à mes études? Oui. Rendu là, on pourrait presque dire que la Vie nuit à mes études; il faut parfois apprendre à peser le pour et le contre et tout simplement se contrôler un peu.